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Revue de presse web : le prototype sportif jamais commercialisé de Mercedes

Voilà qui va vous réjouir : Un nouveau texte que nous venons de relever sur le web et que nous vous reproduisons ci-dessous. La thématique est « l’automobile ».

Le titre (le prototype sportif jamais commercialisé de Mercedes) est parlant.

Présenté sous le nom «d’anonymat
», l’écrivain est positivement connu pour d’autres papiers qu’il a publiés sur le web.

Vous pouvez donc donner du crédit à cette actualité.

L’encart a été publié à une date indiquée 2022-09-09 23:05:00.

L’histoire de la C111 commence en 1967, quand la marque à l’étoile décide de créer un véhicule expérimental chargé d’étudier le champ des possibles technologiques : moteur à piston rotatif, utilisation de la fibre de verre pour la carrosserie, études sur la motorisation diesel, études aérodynamiques…

En 1969, la C111 s’attaque à la carrosserie en fibre de verre et à la viabilité de la technologie Wankel. Côté style, le dessin, dû à un styliste italien de Mercedes, mêle des courbes et des lignes tendues sous une robe orange vif ; pour beaucoup, les portes papillon sont un rappel à la 300 SL et imaginent une production en série.



La C111 première génération mesure 4,23 m de long sur un empattement de 2,62 m pour un poids de 1 100 kg. On remarque surtout ses portes papillon qui rappellent la 300 SL. Photo Mercedes

Expérimentale, on vous dit

En 1969, il ne s’agit que d’une expérimentation, notamment en matière de motorisation. NSU et Citroën ont déjà lancé la production d’un birotor Wankel de 999 cm3 ; chez Mercedes, ce sera un tri-rotor de 280 ch qui permet à la C111 de première génération d’atteindre 270 km/h.

L’année suivante, Mercedes développe encore son projet. La C111 version 2 est affinée avec un Cx de 0,32 et une hauteur de 1,12 m. Celle-ci est conçue par ordinateur. Elle reçoit un moteur à quatre pistons (cylindrée équivalent à 2,4 l) qui développe 350 ch à 7 000 t/min et abat le 0 à 100 km/h en 4,8 secondes.

L’aérodynamique de la version 2 a été affinée. Les phares “pop-up” sont toujours présents. Photo Mercedes



L’aérodynamique de la version 2 a été affinée. Les phares “pop-up” sont toujours présents. Photo Mercedes

Du Wankel au diesel

Au salon de Genève, certains clients de la marque se font pressants pour qu’une série de C111 soit produite, comme la 300 SL. Pour le constructeur, il s’agit toujours d’études, d’autant que Mercedes trouve rapidement les failles du moteur Wankel, très gourmand en huile et en carburant ; et la fiabilité n’est pas en adéquation avec les standards de la marque.

Les ingénieurs ne voulant pas manquer la marche de l’innovation, ils vont imaginer une nouvelle expérimentation en montant une motorisation diesel ; d’autant qu’en 1973, le premier choc pétrolier condamne les excès de consommation.

La version 3 de la C111 date de 1978. Son moteur diesel 3 litres gavé par un turbo atteint 230 ch ; un record. Photo Mercedes



La version 3 de la C111 date de 1978. Son moteur diesel 3 litres gavé par un turbo atteint 230 ch ; un record. Photo Mercedes

Un turbo diesel de record

Depuis cette date, Mercedes – qui fait partie, avec Peugeot, des chantres et précurseurs du moteur à cycle diesel – étudie la faisabilité. En 1976, la C111 2 devient la C111 2D (pour diesel).

Vous prenez un diesel atmosphérique 4 cylindres 3 litres de 80 ch (l’OM 617), vous greffez un turbo et vous arrivez à en tirer 190 ch ! Résultat : en juin 1976, la C111 2D bat 16 records pendant un test de 60 heures à une moyenne de 252 km/h.

Pour l’Étoile, c’en est fini d’imaginer une commercialisation ; place aux records et à la recherche. Ce sera chose faite avec la C111 version 3 de 1978. Le moteur est poussé à 230 ch et 9 records tombent ; sur un roulage de 12 heures, la C111 va atteindre 316 km/h de moyenne.

Les ailerons améliorent la portance sur les trains avant et arrière ; ce n’est pas spécialement beau, mais c’est très efficace. La puissance de 500 ch délivrée est exceptionnelle pour l’époque. Photo Mercedes



Les ailerons améliorent la portance sur les trains avant et arrière ; ce n’est pas spécialement beau, mais c’est très efficace. La puissance de 500 ch délivrée est exceptionnelle pour l’époque. Photo Mercedes

Du diesel à l’essence

En 1979, Mercedes délaisse le gazole pour installer un V8 essence. Les ingénieurs abandonnent la finesse aérodynamique pour l’efficacité maximale, à grands renforts d’ailerons et de dérives. La version 4 reçoit un bloc de 4,8 l dopé par deux turbos KKK qui délivre 500 ch. La C111 4 s’offre un nouveau record avec 403,978 km/h de moyenne sur un tour du circuit italien de Nardo.

Au total, Mercedes aura construit 16 C111 de tous types ; les versions 1 et 2 totalisent 13 exemplaires, la version 3 a été produite à deux exemplaires et la version 4 à un seul. À noter que la C111 ne ressemble pas vraiment à un prototype ; la finition est très soignée avec de superbes sièges au revêtement pied de poule. Il y a même un autoradio…

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