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Dernière actu toute fraiche : retour sur une erreur de casting

Notre staff va porter à votre connaissance cet article qui vient d’être publié, dont le thème est «l’automobile».

Le titre (retour sur une erreur de casting) parle de lui-même.

Présenté sous le nom «d’anonymat
», le pigiste est connu et fiable pour d’autres posts qu’il a publiés sur internet.

Les infos concernées sont en conséquence considérées véridiques.

Avant même la Zoé ou le Kangoo électrique, Renault débute son offensive sur le marché avec la version électrique de sa familiale Fluence. Une voiture qui ne vous dit peut-être rien, puisqu’elle n’a pas marché non plus en version thermique.

Le plan est simple : Renault veut proposer d’emblée une voiture capable de répondre aux besoins de la plupart des clients. On peut loger une petite famille et leurs bagages dans cette berline au grand coffre.

Renault n’a pas le droit de se louper : son investissement dans l’électrique s’élève à 4,4 milliards d’euros et cette Fluence sera son premier fer de lance.



Avec la Fluence ZE, Renault se lance sur le marché de l’électrique. Photo Renault

Erreur de casting

Premier problème, cette voiture est basée sur une Renault Fluence, une berline destinée avant tout à l’Amérique latine ou à la Turquie, pays où elle est produite.

Dérivée d’un modèle Samsung existant, cette Fluence ne peut miser sur son physique pour convaincre l’acheteur européen et en particulier le Français, qui n’achète pas de version tricorps, préférant les voitures à hayon.

Pour lancer son offensive sur le 100 % électrique, Renault ne met pas toutes les chances de son côté, d’autant que le véhicule n’est pas exempt de défauts.

Avec son profil tricorps, elle ne répondait pas aux goûts des Français. Photo Renault



Avec son profil tricorps, elle ne répondait pas aux goûts des Français. Photo Renault

La préhistoire de la voiture électrique

Chez Renault pourtant, on n’hésite pas à présenter cette Fluence ZE comme une révolution. En octobre 2011, les premiers essais presse sont organisés au Portugal.

Après une boucle de 67 kilomètres, les voitures reviennent à l’hôtel avec seulement quelques km d’autonomie restante. Avec à peine 80 km en conditions réelles, nous sommes très loin des 185 km promis.

On pourrait argumenter en disant que cette Fluence est la seule familiale électrique du marché et qu’elle répond aux besoins quotidiens.

En usage normal, la Fluence ZE avait bien du mal à parcourir 80 km. Photo Renault



En usage normal, la Fluence ZE avait bien du mal à parcourir 80 km. Photo Renault

Une utilisation limitée

Mais son coffre est réduit à cause des batteries et le temps de recharge de cette Fluence réduit considérablement ses chances de quitter la ville pour entamer un plus long trajet. Il faut huit heures sur une prise dite “rapide” et 12 heures à la maison, pour recharger ce véhicule électrique.

Dernier point qui pourrait refroidir les acheteurs, les batteries sont en location, ajoutant encore un loyer aux mensualités de crédit. Mais Renault a une idée derrière la tête.

La Fluence devait se vendre à 100 000 exemplaires en Israël. Il s'en vendra cent fois moins. Photo Renault



La Fluence devait se vendre à 100 000 exemplaires en Israël. Il s’en vendra cent fois moins. Photo Renault

Échanger sa batterie en station

Pour révolutionner l’automobile et définitivement supprimer les problématiques d’autonomie et de recharge, un entrepreneur israélien, Shai Agassi, va avoir une idée simple : créer des stations d’échange de batteries pour les Renault Fluence ZE.

Quand votre batterie est vide, vous vous arrêtez dans une station “Better Place” et quelques minutes plus tard, vous repartez avec une batterie chargée à la place de la vide.

Renault est séduit et Better Place construit 38 stations d’échange de batteries en Israël et 18 au Danemark, pour un investissement de 850 millions de dollars.

Pour les deux associés Better Place et Renault, le calcul de rentabilité mise sur la vente de 100 000 Renault Fluence ZE en Israël et au Danemark. Personne ne semble surpris par l’énormité de l’objectif.

La Fluence ZE sera l'un des plus gros échecs de la marque. Photo Renault



La Fluence ZE sera l’un des plus gros échecs de la marque. Photo Renault

Un échec cuisant

Rapidement pourtant, les choses vont se compliquer pour Renault et Better Place. Personne ne veut de la Fluence ZE, que ce soit en Europe, en Israël ou ailleurs.

Les 100 000 voitures espérées se transforment en 1 000 voitures vendues en Israël et 240 au Danemark. Oubliée l’extension du concept aux autres pays du monde.

Carlos Ghosn, qui comprend que l’avenir n’est pas aux batteries interchangeables, retire soudainement son soutien à Better Place et réclame 65 millions à son associé.

Faute de clients, les stations Better Place ferment. La Renault Fluence ZE et sa cousine Samsung SM3 ZE auront été vendues à seulement 6 000 exemplaires à travers le monde, dont 727 en France.

Renault devra attendre la Zoé pour avoir sa première électrique populaire.

Livres sur un propos équivalent:

Batterie d’accumulateurs,(la couverture) .

La voie sacrée – Le service automobile à Verdun Février-Août 1916 (Annoté),A voir et à lire. .

Mécanique automobile/Vidange huile moteur,Le livre .

Pour lire en automobile/L’Homme microbe/01,Le livre .