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Retour sur l’éditorial : Les grandes désillusions. Bristol Bullet : tellement exclusive qu’elle n’a jamais été construite

Ce papier ayant pour sujet « l’automobile » se propage sur internet, nous avons voulu vous le présenter plus bas.

Le titre (Les grandes désillusions. Bristol Bullet : tellement exclusive qu’elle n’a jamais été construite) en dit long.

Identifié sous le nom «d’anonymat
», l’écrivain est reconnu comme quelqu’un de sérieux.

Il n’y a pas de raison de douter du sérieux de ces révélations.

L’encart a été édité à une date indiquée 2023-04-30 11:00:00.

Les très rares personnes qui ont déjà été autorisées à descendre au sous-sol du showroom de Bristol Cars sur Kensington High Street, à Londres, le savent, l’endroit est riche en documents d’archives. C’est toute la mémoire de la marque Bristol qui se trouvait ici. Plus de 70 ans de dessins de nouveaux modèles, de plans, feuilles de construction, brochures, notes d’expédition, reçus de vente et divers souvenirs.

Une grande partie de cette collection appartenait à Tony Crook, le pilote de course devenu vendeur et ancien directeur de Bristol qui habitait au sous-sol.



La Bristol s’adressait à une sélection de 70 acheteurs triés sur le volet. Photo Bristol

Un homme, une marque

C’est en 1960 que Antony Crook se porte acquéreur de Bristol Cars. Il devient rapidement l’unique distributeur de la marque. Un constructeur avec un seul et unique point de vente, le fameux show room de Kensington High Street.

Il présente alors une nouvelle gamme propulsée par des moteurs Chrysler V8. Les Bristol sont raffinées, sportives, élégantes, terriblement insolentes et ne ressemblent à rien de connu.

Les clients sont célèbres, mais triés sur le volet, du roi Hussein de Jordanie à Sir Richard Branson et Noel Gallagher. Crook garde le contrôle de Bristol jusqu’à sa retraite en 2007. Il meurt en 2014.

Lorsque Cook se retire de la direction de Bristol, il prédit la disparition prochaine de l’entreprise. La marque ne lui aura survécu que six ans, sans sortir aucun modèle. La tranche excentrique de la culture automobile Britannique est arrivée au bout de la route.



Bristol Cars est la marque la plus atypique d’Angleterre. Photo Bristol

On a rarement le droit à plusieurs secondes chances

Retour en 2007. Crook, l’emblématique patron, prend sa retraite. Quelques semaines plus tard, dix presses sont retirées de l’usine de la marque à Filton lors d’une opération commando. Estimées à plusieurs centaines de milliers de livres, elles ont été revendues dans des conditions obscures.

Pour Bristol, c’est un coup dur. Fabriquées sur mesure pour la production du futur Blenheim Speedster, ces presses sont indispensables pour sauver la marque et sortir ce futur modèle, qui ne sortira jamais. En 2011, la société est placée en faillite et 22 emplois sont supprimés. Le constructeur est racheté par Kamkorp Autokraft, filiale de Frazer Nash.



La Fighter, dernière Bristol produite, embarquait un V10 de Dodge Viper. Photo Bristol Cars Owner Club.

Un nouveau départ

En 2016, 12 ans après la sortie de la Fighter, Bristol dévoile un modèle totalement inédit au Goodwood Hill Festival. Savoureux mélange d’allure vintage et de modernité, la Bullet ne laisse pas indifférent et ne ressemble à aucune autre voiture. Une vraie Bristol qui embarque une plate-forme hybride, une ingénierie de pointe et un châssis en fibre de carbone.

À l’intérieur, les sièges en cuir, le tableau de bord recouvert de bois sont dignes de la marque, alors que l’écran et la connectivité apportent une touche de modernisme jusqu’ici inconnue chez Bristol.



La Bullet devait sortir en 2017. Photo Bristol.

De grandes promesses

Cette fois, Bristol Cars est de retour. Les dirigeants de la plus atypique des marques anglaises, annoncent la commercialisation en 2017 de 70 exemplaires, pour marquer les 70 ans de la marque, au tarif de 250 000 £ chacune.

Dans la foulée, on lance la rénovation de l’emblématique et unique show room de la marque, à High Street Kensington. En 2018, la rénovation est terminée mais la commercialisation de la Bullet se fait attendre. Bristol ne parle plus de plate-forme hybride mais bien d’un V8 d’origine BMW de 4,8 litres développant 375 ch et capable d’expédier le 0 à 100 km/h en seulement 3,8 secondes.



Moderne et authentique, la Bullet aurait pu relancer la marque. Photo Bristol.

Les caisses sont vides

Malheureusement, au même moment, Frazer Nash Research Ltd, propriétaire de la société, doit subir une liquidation judiciaire. Chez Bristol, déjà peu habituée à communiquer, c’est le silence total. Pendant trois ans, rien ne se passe. La société affirme continuer à travailler sur la sortie de la Bullet, mais en coulisses le bateau prend l’eau de toute part. Il n’y a tout simplement pas le moindre sou dans les caisses.

Comme souvent dans ce genre de cas, le sort de Bristol va se jouer à la barre du tribunal de commerce. La société, fondée dans le cadre de la Bristol Airplane Company en 1945, est désormais liquidée et tous les actifs seront vendus.

La fin de Bristol Cars

Malgré le prestige et le patrimoine unique de la marque, aucun repreneur ne se manifeste à la barre du tribunal de commerce. Sur Twitter, le club de la marque, le Bristol Owners ‘Club (BOC) déclare : « Le BOC est très attristé d’apprendre la liquidation de Bristol Cars Ltd. Nos premières pensées vont aux employés dévoués depuis longtemps à l’entreprise, qui laissent un héritage de près de 3 000 voitures magnifiques. »

Malgré toutes ses qualités, la Bullet ne sera jamais produite, c’est la fin de Bristol.

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