Mois : juin 2023

En vue de développer ses activités, Guy Bertrand a commencé par racheter la menuiserie voisine du Garage, puis le Garage à Bussang et le Garage Grandemange à Rupt-Sur-Moselle. Il a ensuite mené diverses opérations de modernisation et de transformation, qu’il a adossées à de la formation et des investissements dans des matériels de technologie moderne. C’est ainsi qu’ont été instaurés des services de location de véhicules, de carte-grise, une pompe GPL et, plus récemment, une borne de recharge électrique. En quatre décennies, le Garage du Centre du Thillot a toujours su étoffer son offre et sa gamme de service en tenant compte de l’évolution des réglementations et des demandes. Résultat ? Le Groupe rassemble aujourd’hui 14 entreprises représentant les marques Renault, Dacia, Nissan, Hyundai, Honda, Suzuki, MG, ainsi qu’un service de location HERTZ, une société de location longue durée et une société de dépannage.

Les 10 et 11 juin

40 ans d’histoire, ça se fête ! A l’occasion de cet anniversaire, les collaborateurs et la Direction du Groupe ont organisé 2 journées festives ouvertes à tous, samedi 10 et dimanche 11 juin. Au programme : un marché organisé par l’association des producteurs de la Vallée de la Haute-Moselle, une exposition de voitures sportives et de collection, des jeux d’enfants ainsi qu’une grande tombola. À gagner, un week-end hôtel et spa, avec mise à disposition d’un Renault Austral !

Ce week-end est aussi une manière, pour la famille Bertrand, de remercier les clients pour leur confiance et leur fidélité sans faille, qui ont permis de faire d’une petite entreprise locale un Groupe à taille humaine qui emploie aujourd’hui 300 collaborateurs. Venez nombreux célébrer les 40 ans d’un garage devenu lieu de services, et qui restera à tout jamais la première pierre posée à l’édifice du Groupe Bertrand !

Certains ont d’abord cru « à une blague. » D’autres ont, au contraire, eu « la peur de leur vie. » Ce soir du 9 juillet 2022, alors que le Vert Tu Oses est sur le point de fermer ses portes et que des clients règlent leurs consommations au bar, trois hommes font irruption dans ce restaurant bio de la Saline-les-Bains. Tout vêtus de noir, visages masqués par des capuches et des lunettes, deux hommes tiennent le personnel en respect avec une arme de poing et un sabre, tandis que le troisième passe derrière la caisse pour en vider le contenu avant de prendre la fuite.
La scène n’a duré que 28 secondes. Le butin est dérisoire : 314 euros, les malfrats ayant oublié le tiroir du midi et la tirelire à pourboire, et emportant les tickets de cartes bleues. Mais pour le personnel et certains clients ayant eu le pistolet braqué sur la tête, le traumatisme est profond (lire par ailleurs).
Une affaire prise très au sérieux par les gendarmes, qui vont éplucher les images de vidéosurveillance de l’établissement, les braqueurs n’ayant laissé aucun indice derrière eux. La sagacité des enquêteurs va toutefois leur faire remarquer un détail important : les trois hommes portent des vêtements identiques. Quelques recherches sur Internet permettent de deviner leur provenance : malgré le soin que les malfaiteurs ont pris à dissimuler les marques sous des rubans de scotch, les vestes comme les pantalons et les chaussettes semblent tous provenir de l’enseigne Décathlon.

TRAHIS PAR LEURS VÊTEMENTS

Et là, « Bingo ! » comme le souligne le président Stéphane Duchemin : deux vestes similaires ont été vendues l’après-midi des faits dans le magasin de Saint-Pierre. Des achats réglés avec la carte d’un certain Julien Allamelou, déjà connu de la justice. Sorti de prison en octobre 2021, l’homme âgé de 31 ans, vient de purger une peine de huit ans pour le braquage, en 2013, de la bijouterie Rêve d’Or à Saint-André. Re-Bingo : sa voiture a été reconnue sur le parking.
Le reste de la bobine se déroule rapidement et un complice est identifié. Chez Teva Galas, Portois de 22 ans qui tenait l’arme de poing « comme à la télé », les militaires découvrent, le 19 juillet, les vêtements ayant servi au braquage. Puis, Julien Allamelou les conduit à la planque où demeuraient le sabre et le pistolet, factice. Le troisième homme, 23 ans, est interpellé quelques jours plus tard.
Tout au long de l’instruction, et hier encore à l’audience correctionnelle, il aura beaucoup été question de savoir qui était le meneur dans l’affaire. Si le jeune tenant le sabre est apparu comme « un suiveur, pas à l’aise et en retrait » selon son avocat Me Sébastien Navarro, difficile de déterminer qui de Galas ou d’Allamelou a commandé la manœuvre.
Malgré les courses à Décathlon à 16h, le repérage de ce resto « isolé » vers 18h et les armes dans le véhicule toute la journée, Galas assure que le coup n’était pas prémédité : « J’avais une dette pour un 4×4 Mercedes loué au Port pour Julien. 1 800 euros. On ne savait pas quoi faire, on avait la pression. » « On cherchait un business à faire, voler une moto ou un pied de zamal », précise Allamelou. « Vu les préparatifs, soit vous avez une intelligence limitée, ce que je ne pense pas, soit vous nous prenez pour des cons ! », s’agace le président.
Pour la substitut Léa Filippi, « il y a bien eu concertation et préméditation. Le préjudice restreint et le caractère brouillon de la scène ne doivent pas faire oublier la gravité des faits. » Des peines mixtes sont requises, jusqu’à cinq ans de prison dont un avec sursis probatoire contre Julien Allamelou.
« Ce n’est pas un vol de bonbons dans une épicerie. Mais on voit aussi son inexpérience et mon client a bien compris qu’il a pu traumatiser des gens » plaide le bâtonnier Laurent Payen pour Galas, casier encore vierge. « M. Allamelou s’est senti contraint de venir en aide à son ami, mais il ne voulait pas y aller. Mais en sortie sèche après huit ans de prison, il ne savait pas quoi faire d’autre pour trouver l’argent », observe Me Yannick Carlet.
Si le tribunal prononcera deux ans de sursis pour le troisième larron et trois ans dont un avec sursis probatoire pour Teva Galas, il ira au-delà des réquisitions contre Julien Allamelou, tenant compte de ses antécédents judiciaires. Le trentenaire, qui encourrait vingt ans du fait de la récidive, replonge pour huit années.  

Sébastien Gignoux

> « En stress quand je fais la caisse »
Si le patron du Vert Tu Oses n’a pas souhaité « accabler » les prévenus, l’un des employés du restaurant a témoigné du traumatisme vécu ce soir du 9 juillet 2022. « Je revenais de la cuisine et me suis retrouvé le pistolet pointé sur moi, sans savoir si c’était un vrai ou un faux. Mais j’avais encore plus peur du sabre que tenait l’autre » témoigne le salarié. Même si la scène a été brève, le jeune homme en conserve un profond malaise. « C’était hyper oppressant. Je suis toujours dans le mal, j’ai des soucis de santé qui ont recommencé. J’ai demandé à mon patron de passer au matin plutôt qu’au soir, et je suis toujours, aujourd’hui, en stress quand je fais la caisse », explique-t-il. « C’est pas facile. Suite à cette histoire, une de mes collègues a quitté le restaurant et est partie en métropole. » Pour lui comme pour d’autres victimes n’étant pas venus témoigner, les blessures ne sont toujours pas refermées, près d’un an après les faits.

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